dimanche 9 décembre 2012

Christkindel



Et voici l’ enfant Jésus, personnifié par une jeune fille tout de blanc vêtue et voilée - sa virginale parure se complétant d’une couronne, de fleurs ou de branches de sapin, surmontée de 4 bougies - symbolisant la lumière à renaître. Le Christkindel fut imposé par la Réforme pour contrer le succès du trop Catholique Saint Nicolas. Il est légitime de supposer que le personnage fut adapté de la Sainte Lucie (du latin lux : lumière ) célébrée par les Scandinaves le 12 décembre, mais qui est aussi objet de dévotion pour Dante qui lui consacre une place de choix dans la Divine Comédie. En ces temps de Solstice d’hiver, où l’obscurité paraît triompher, nous ne seront pas de trop, croyants ou non, pour déclarer notre flamme à la Lumière. Christkindel où Saint Nicolas distribuent des friandises et des cadeaux aux enfants sages et sont, l’un ou l’autre, accompagnés du terrible Hans Trapp (Père Fouettard) qui assume le rôle de celui qui châtie les désobéissants et les méchants, les deux ne se confondant pas systématiquement. Je plaide pour rendre à ce personnage, particulier à notre région et à la Lorraine germanophone, la place qui était encore la sienne jusqu’à la première moitié du siècle dernier. L’ impact de cette gracieuse apparition dans ses atours scintillants, juchée sur une calèche parée de blanc, serait en tous points bénéfique et l’événement donnerait un peu de grâce juvénile à cette période par trop envahie de vieux barbons.

Le joli visuel créé par l'agence Dagré pour la publicité
touristique 2011 présente un ravissant Christkindel, dommage
que l'opération s'arrête au concept…



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